Etes-vous assez précis(e)?
Si vous essayez "même si je ne me sens pas bien, je m'aime et je m'accepte complètement"... il ne va pas se passer grand chose à priori. Nous parlons à notre subconscient, et notre subconscient est comme un enfant. Il a besoin d'indications très précises sur ce qu'il est censé faire.
Qu'est ce qui fait que "vous ne vous sentez pas bien"? Voici quelques exemples :
même si je suis nerveux-(euse) à cause de la réunion de travail que j'ai dans 2 jours... même si j'ai des brulures d'estomac... même si je je me sens coupable parce que je n'ai pas fait ceci ou cela... même si je j'ai cette douleur qui pince dans mon épaule droite... même si ça m'a rendu triste quand un tel a dit bla bla bla...
Votre douleur cacherait-elle quelque chose?
Disons que vous avez travaillé sur tous les aspects de votre douleur à l'épaule. Vous avez obtenu des résultats, mais ensuite, c'est tout, plus de progrès. Vous pourriez supposer que "ça ira comme ça" ou que "ça ne marche pas". Ou bien vous pourriez choisir de trouver pourquoi cette douleur (physique ou morale) est toujours là. Y aurait-il une pensée ou un sentiment caché qui continue à alimenter cette douleur? Peut-être que ça vaudrait le coup de se poser quelques questions supplémentaires? Les raideurs de Louise sont un bon exemple. Voici quelques questions possibles:
quand est-ce que ça a commencé? que se passait-il à ce moment dans ma vie? comment l'ai-je ressenti? (anxiété, inquiétude, tristesse, fureur, honte, colère, dépression, panique, gêne, mal à l'aise...) est-ce que cette douleur me rappelle une autre douleur similaire que j'ai eue par le passé? Si oui, que s'est-il passé à ce moment là? ma douleur me harcèle... Est-ce que je me harcèle à propos de quelque chose? Ou est-ce que quelqu'un d'autre me harcèle?
Ressentez vous une rancœur, de la colère...
Ces sentiments sont des candidats idéaux pour déclencher des douleurs physiques ou des mal-être. Regardez au delà de la douleur, et voyez s'il y a quoi ou qui que ce soit (vous y compris) que vous pourriez pardonner, ou dont vous pouvez décider de vous libérer. L'histoire de Ger en est un exemple parmi tant d'autres.
Quelques exemples:
même si Toto m'a vraiment fait mal quand il a dit xxx, je choisis de lui pardonner. même si mon instituteur m'a dit que j'étais un cas désespéré quand j'avais 9 ans, je lui pardonne. même si j'ai été blessé(e) quand xxxx, je me pardonne d'avoir porté cette rancœur en moi tout ce temps.
Avez-vous une bonne raison de garder cette douleur?
Il est parfois difficile d'imaginer sa vie sans une douleur, physique ou mentale, avec laquelle nous avons vécu très longtemps. Quelque part, cette douleur est devenue partie de nous-même, et guérir cette douleur, c'est un peu se perdre. C'est du moins l'idée que nous nous en faisons. Alors nous préférons la garder que d'affronter un "nouveau moi" ou une nouvelle vie. Tout ça est bien évidemment totalement inconscient, et en général accompagné de colère contre soi-même, voire de honte, déprime, etc... Quelques exemples de cas typiques seraient : pied/jambe (empêcher d'avancer, d'aller quelque part, au propore ou au figuré...), douleur dans le dos (manque de soutien...), douleur dans le cou ou les épaules (quelque chose à porter, comme une responsabilité ou une culpabilité...). La liste a pour limite notre capacité d'imaginer et de créer...
Voici quelques questions à se poser:
que/qui serais-je sans cette douleur? si cette douleur disparaissait, que devrais-je/pourrais-je faire? qu'est-ce que cette douleur m'empêche de faire? Ou me permet de ne pas faire?
La douleur est-elle trop profonde?
Parfois, nous essayons tout simplement de nous attaquer à plus que nous ne pouvons faire. Certaines douleurs (mentales ou physiques) sont si profondément enfouies dans notre histoire personnelle, et nous en avons tellement l'habitude, que nous ne les voyons plus. Nous supposons que c'est normal. Nous ne pouvons donc plus les identifier comme des soucis à résoudre.
C'est le genre de situation où il est préférable de demander de l'aide. Trouvez un(e) thérapeute avec qui vous vous sentez en confiance (moi? :-) et parlez lui. Il/elle vous aidera à dépasser vos limites pour, soit trouver la source du problème et l'éliminer, soit travailler sur tous les aspects et réduire le problème au point où il ne sera plus nécessaire d'en chercher l'origine. En plus, le fait de partager ses soucis avec quelqu'un d'autre fait effectivement partie du mécanisme de libération. Si ceci ne vous a pas aidé, contactez moi avec vos questions.