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"On ne guérit pas de la dépression". "Il va falloir vous habituer à vivre avec.". "Vous devrez prendre ce traitement à vie"... Voici quelques un des "verdicts médicaux" que j'entends. Alors évidemment, quand les personnes qui reçoivent ce diagnostic commencent à chercher d'autres solutions, elles se demandent "est-ce vraiment à vie?". (Je ne peux m'empêcher à chaque fois de sourire en repensant à l'air pour le moins surpris de la psychiatre de la médecine du travail qui a constaté la fin de ma propre dépression...) Ma réponse est en général une variante de "Je ne sais pas, je ne suis ni médecin ni devin, cependant..."  

L'étape suivante est habituellement une autre question en retour : "qu'attendez-vous de notre travail ensemble si vous pensez que vous aurez ce problème à vie?". Peu importe "le problème" d'ailleurs. Léger mais désagréable stress quotidien,  crises d'anxiété passagères, dépression, crises de panique de plus en plus rapprochées, voire même des diagnostics à priori plus "physiques" tels que douleurs chroniques, dos, cou, épaule, genoux etc... ou même des maladies telles que le cancer. D'ailleurs, si vous cherchez "rémission spontanée" sur internet, on ne vous parlera quasiment que de cancer.

Mais revenons à votre question. Votre dépression/anxiété/panique/douleur etc.. est-elle à vie? Disons que si je pensais que quoi que ce soit est déjà écrit, et que cette "sentence" (ou toute autre, d'ailleurs) est valide, je changerais de métier. Le rôle que j'ai choisi n'est pas de vous convaincre à tout prix. Si vous souhaitez convaincre votre esprit logique, faites des recherches vous même, c'est le plus efficace.

Le rôle que j'ai choisi est de vous accompagner pour trouver VOTRE solution. Car si vous êtes ici, c'est que vous cherchez. Alors voici quelques pistes. Prenez quelques minutes pour les suivre attentivement. Coupez le téléphone et fermez la porte quelques instants. Avant de répondre à chaque question, respirez profondément, tapotez en même temps si vous le pouvez/souhaitez et surtout, surtout, surtout (dois-je le redire?!?!), écoutez la première réponse qui vous vient d'instinct, SANS la juger, sans VOUS juger. Il n'y a ni bonne ni mauvaise réponse, juste VOTRE vérité à cet instant présent. Le même exercice dans quelques temps pourrait bien vous donner des réponses complètement différentes!

1. Que ressentez-vous quand vous pensez "c'est à vie"? Notez-le, chiffrez-le de 0 (aucun ressenti) à 10 (ressenti très fort, qui peut d'ailleurs se traduire physiquement en nausée, battements de coeur etc...). Si cela est trop inconfortable, respirez profondément et tapotez en silence jusqu'à ce que le calme revienne.

2. Que ressentez-vous quand vous pensez "ce n'est pas à vie" ou "je peux changer cela"? Mêmes commentaires, et pour le côté physique, cela pourrait se traduire par un sourire involontaire, une sensation de calme... ou une légère (ou pas si légère) angoisse. Encore une fois, notez sans juger et mesurez.

3. Que préférez vous ressentir? Le fait d'avoir écrit vos deux réponses précédentes peut vous aider à avancer sur les étapes suivantes.

4. Quelle vérité choisissez-vous pour vous même? Je séparerais les réponses possibles en 3 catégories, avec une piste à suivre pour chaque:

a. "C'est à vie et je ne peux rien y faire" : si vous êtes toujours en train de lire, est-il possible qu'il y ait ne serait-ce que 0,001% en vous qui se dit "Et si..."? Et si ce n'était pas VRAIMENT à vie? Et si il y avait quelque part une particule infinitésimale d'espoir? Et si.... Et si.... Dans ce cas, ce sera le premier domaine à tapoter. Par contre selon mon expérience, c'est en général assez difficile à tapoter seul car très profondément enraciné. Demandez de l'aide pour commencer.

b. "Je ne sais pas si c'est à vie, mais je suis prêt(e) à considérer la possibilité d'une solution." : dans ce cas, nous allons pouvoir commencer à travailler! Notez tous les éléments de solution qui vous apparaissent... et tous les "oui mais", tout ce qui vous dit encore "ce n'est pas possible". Pour chaque élément, identifiez et mesurez le(s) sentiment(s) associé(s) et notez éventuellement les souvenirs ou "croyances personnelles" qui remontent ("rien de marche pour moi", "je ne suis pas à la hauteur", "je ne mérite pas de guérir", "C'est de ma faute" etc..)

Reprenez ces deux listes pour tapoter sur chaque élément, ce soir, demain, n'attendez pas trop longtemps.

c. "C'est peut être à vie dans certains cas, mais pas pour moi. Je choisis de trouver ma solution" Là, je crois que vous avez déjà la moitié de la solution! Il ne reste plus qu'à la travailler un peu. Faites le même exercice que pour la réponse précédente, histoire de vérifier si par hasard il n'y aurait pas quelques "oui mais" cachés dans un coin. Et tapotez sur chaque élément de vos deux listes.

Dans tous les cas, si vous avez l'impression d'arriver un jour face à un mur, vous pouvez choisir de vous résigner... ou me contacter et obtenir de l'aide pour passer une étape. Bonne route!

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