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Suzie est une amie de longue date. Elle était en plein milieu d'un divorce difficile et d'une dépression, et quand je lui ai téléphoné tout à fait par hasard (si le hasard existe), elle était en pleine crise de larmes.

Je lui ai demandé ce qui si passait. Elle me raconta qu'elle avait vu Paul, son futur ex-mari, ce soir-là et qu'il avait fait un commentaire désobligeant sur une banale histoire de carte bleue. Elle avait alors fondu en larmes.

Depuis (3 ou 4 heures plus tard), elle pleurait en continu, et n'en voyait pas la fin. Si je lui avais demandé son niveau de détresse (0-tout va bien, 10-rien ne va plus), je pense qu'elle aurait dit 10, mais ce n'était pas le moment. J'avais déjà parlé d'EFT à Suzie, mais elle avait oublié.

Comme nous étions toutes deux devant l'ordinateur, je lui ai envoyé une page avec la procédure complète. Elle l'a regardée pendant que je lui expliquais chaque point. Je lui ai demandé quel était son plus gros problème à cette minute : sa réponse a été "je me sens juste conne d'avoir pleuré" (excusez le langage, mais il est capital d'utiliser le langage propre à chacun).

Nous avons commencé avec une première série sur :

"bien que me sente juste conne d'avoir pleuré devant Paul ce soir, je m'aime et je m'accepte COMPLETEMENT."

en utilisant comme phrase de rappel sur chaque point :

"je me sens conne / conne d'avoir pleuré devant Paul ce soir...."

Il y a eu un silence au téléphone, et comme je me demandais ce qui se passait, elle interromp sa série : "je ressens beaucoup d'émotions, c''est normal?"

Je la rassure et lui demande de continuer sa série jusqu'à la fin, tout en prenant note mentalement des émotions en question pour qu'elle puisse les travailler. Après la première série, et selon ses propres mots, nous sommes passées par:

"bien que j'aie trop de chagrin et que c'est pas normal et que franchement je n'ai pas besoin de ça, je m'aime et je m'accepte COMPLETEMENT."

et sur les points, des phrases de rappel comme "j'ai trop de chagrin", le suivant avec "c'est pas normal" le suivant avec "j'ai pas besoin de ça" ...

Encore un silence et soudain : "tu sais quoi...... je respire. Ca fait du bien".

Nous progressions donc, comme les exclamations de Suzie me confirmaient : "Je n'y crois pas.... Ce n'est pas possible....Je n'arrive pas à croire que je respire mieux".

En 3 séries et moins de 15 minutes, Suzie était à nouveau calme, capable de parler sans pleurer.

J'aimerais dire que c'était la fin des soucis de Suzie, mais c'était simplement le début de la résolution de ses problèmes. Par la suite, nous avons eu de nombreuses sessions, étalées sur plusieurs mois...

La persévérance est un atout majeur dans ce cas. Mais l'EFT est indéniablement un outil important sur cette longue route.

Joyeux tapotements à tous!