Ouvrir la porte à nos émotions peut parfois ouvrir la porte à des émotions débordantes. Même si ce passage peut être inconfortable, il peut aussi ouvrir la porte à la liberté. Et si la colère était un chemin pour sortir de la dépression?
Voyez comment elle reconnaît et évacue le plus gros de ses émotions négatives avant de s'autoriser à ETRE elle-même, en tapotant quotidiennement pour renforcer sa vision positive d'elle-même.
A la fin de la cinquantaine, Laetitia a affronté 2 cancers, et est encore dans une dépression qu'elle traine probablement depuis la fin de son adolescence. Elle a perdu sa mère un an avant notre première séance. Elle a passé le plus clair de sa vie à cacher et étouffer ses émotions, suivant les règles de sa mère, qui interdisait tout signe d'émotivité.
Depuis le début de la maladie de sa mère et son décès, Laetitia passe littéralement son temps à pleurer. Elle est épuisée. La première fois que je la rencontre, elle se met à pleurer avant même d'ouvrir la bouche. Avec son autorisation je commence immédiatement à tapoter sur elle jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment calme pour parler.
Lors de cette première session, nous traitons sa rancoeur contre maman qui ne l'avait jamais autorisée à pleurer un ami très proche qui était décédé 20 ans auparavant. Elle en arrive à pouvoir pardonner à sa mère, la voyant dans sa propre enfance comme une petite fille qui n'avait jamais eu le droit de montrer ses sentiments elle même. Elle s'autorise aussi à pleurer son ami, même 20 ans après. A sa grande surprise, elle repart avec le sourire aux lèvres.
Elle revient un mois plus tard, ayant très peu tapoté de son côté. A nouveau, beaucoup d'émotions sortent alors que nous tapotons sur divers aspects de son identité : « mes deux parents sont partis, donc je ne suis la fille de personne, et mes enfants ont quitté la maison, donc je ne suis la mère de personne ». Et maintenant ? Alors que nous tapotons pour évacuer toutes ses peurs, un sourire apparait sur ses lèvres. Elle repart ce jour-là avec l'idée qu'elle pourrait bien avoir une identité propre après tout. Dès ce moment, elle décide que l'EFT va effectivement l'aider, et commençe à tapoter quotidiennement. Elle appréce particulièrement une série complètement positive qu'elle m'a demandée, une série de gratitude et l'exercice du miroir que vous que trouverez tous en cliquant ici, dans la FAQ.
Elle tapote également quand elle a particulièrement besoin de soutien dans une situation particulière. Grâce à sa nouvelle hygiène émotionnelle quotidienne, elle commence à remarquer des changements dans ses réactions aux difficultés de la vie. Par exemple après un incident en voiture, qui n'avait amené que de légers dégâts matériels. « Ca [l'EFT] marche, Je ne peux pas le mesurer, mais dans une autre vie je n'aurais pas été capable de m'en sortir avec l'accident. »
Nous arrivons au cœur de son chemin de guérison. Un pas énorme pour elle est de … se sentir en colère ! Vous me direz que la colère n'est pas un sentiment particulièrement positif. Mais pour Laetitia, reconnaître sa colère équivalut à se reconnaître comme une personne qui mérite le respect, de sa propre part et de la part des autres. Elle n'avait jamais réellement « ressenti de la colère » avant l'EFT, et ne l'avait certainement jamais exprimée sous une forme consciente quelle qu'elle soit. Lors d'une réunion de famille, elle se trouve dans une situation où elle aurait habituellement réagi en se créant encore plus de culpabilité qu'elle n'en portait déjà. Seulement cette fois, elle ressent soudain toute la force de sa colère rentrée. Lors de la séance qui suit cet événement, elle ne peut toujours pas exprimer sa colère verbalement, même en tapotant. Elle s'autorise finalement, après une hésitation, à l'exprimer en tapant contre un coussin que je lui avais proposé. J'ai tout simplement adoré la réponse qu'elle m'a donnée quand je lui ai demandé comment elle se sentait après avoir laissé sortir sa colère : « Humaine ! Les cornes n'ont pas poussé sur ma tête ! Je ne savais pas qu'on pouvait laisser sortir sa colère, je croyais que seules les mauvaises personnes faisaient ça ! »
Elle fait encore un grand pas en avant le jour où elle décide qu'elle en a assez de toutes ces larmes et de toute cette colère. Elle arrive et me dit qu'elle n'est pas sure de vouloir continuer les séances d'EFT, parce qu'elle est trop émotive. D'un autre côté, elle continue à constater ses progrès...
Cette situation se présente souvent et j'aimerais ajouter 2 commentaires :
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L'EFT est un outil qui nous permet d'exprimer nos sentiments, dans les deux sens du terme : « énoncer» et « extraire ». L'EFT ne CREE pas de sentiments. Tapoter permet aux sentiments de faire surface, et cela peut être douloureux au début.
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L'EFT est aussi un outil que nous pouvons utiliser de bien des manières différentes. Si j'avais offert à Laetitia lors de sa première session de « rigoler un bon coup », je doute qu'elle aurait apprécié la plaisanterie. Elle avait simplement besoin de laisser d'abord sortir le plus gros de toutes ses émotions rentrées. Ce pour quoi elle a montré beaucoup de courage et de détermination.
Mais maintenant elle est clairement prête à passer la vitesse supérieure. Elle apprend donc à adapter son utilisation de l'EFT soit pour éviter les larmes, soit pour laisser les larmes sortir plus paisiblement quand elle est dans un environnement où elle se sent en sécurité. Cela lui permet de se construire une identité plus solide dans sa vie de tous les jours. Quand nous tapotons ensemble, si je vois des larmes monter, j'inclue dans la série en cours une plaisanterie sur cette vieille habitude, et elle se met systématiquement à rire. Les larmes sont maintenant vite oubliées.
Elle a encore du travail pour éliminer toute dépression, mais elle a maintenant découvert qu'elle était une personne à part entière. Elle accepte tous ses sentiments et les gère au fur et à mesure.
Si vous avez l'impression de devenir trop émotif(ve) en tapotant, cliquez ici pour un élément de la FAQ qui pourrait bien vous aider.
Dans la situation de Laetitia, le trop-plein d'émotion était déjà là avant de tapoter. Et comme l'EFT est plus efficace quand nous sommes vraiment concentrés sur nos problèmes, c'était l'idéal pour faire des progrès rapides. Plus l'émotion à évacuer est grande, et plus grand est le pas vers la liberté.
Suivi à 3 mois
Laetitia apprend à gérer sa colère en continuant à l'évacuer à chaque opportunité.
Vous apprécierez sans doute ses commentaires à propos de l'EFT. Elle ne manque pas d'humour !
Comment L'EFT a changé ma vie
J'ai appris que les petites choses qui me travaillaient et que j'avais l'habitude d'ignorer étaient en fait des indicateurs de choses plus grosses que j'avais besoin de prendre en considération. Avant, si je rentrais dans la cuisine et que j'avais l'impression qu'elle n'était pas bien rangée, dans l'heure qui suivait je m'aposais l'étiquette de « la personne la plus paresseuse et la maitresse de maison la plus nulle qui ait jamais été sur cette planète. Tout membre de la famille qui était assez malchanceux pour croiser mon chemin recevait le poids de ma mauvaise humeur. Après l'EFT, ma cuisine est très bien comme elle est. Elle n'est ni mieux ni pire que les autres mais je la voyais avec les yeux d'une personne qui n'avait pas bien dormi la nuit précédente... Solution : laisser la cuisine, s'allonger 20 minutes pour écouter de la musique agréable, et éviter ainsi des heures de supplice. Ceci dit, je dois avouer que ça n'arrive pas automatiquement, je dois y travailler (Rome n'a pas été construit en un jour), mais le changement est en cours.
J'étais le genre de personne qui prenait pour soi les problèmes de tout le monde et mon incapacité à les régler m'amenait généralement dans une zone très sombre de mon esprit. . Par exemple, quand une amie a appris qu'elle avait un cancer récemment, j'ai pu être présente pour elle, sans prendre sur moi la charge de faire que tout aille bien (c'était impossible). Avant l'EFT je serais allée dans cette zone sombre de mon esprit, j'y serais sans doute restée des semaines. Avec l'aide de l'EFT, j'ai pu tenir le coup. J'ai toujours pensé que si vous vous verrouillez contre les problèmes des autres, cela veut dire que vous ne vous intéressez pas à eux ou n'avez aucun sentiment pour eux . J'apprends que je ne pouvais pas être plus éloignée de la vérité, vous ne pouvez que résoudre vos propres problèmes, et ce n'est pas rendre justice aux autres que de vouloir résoudre leurs problèmes. Je suis encore loin de là où je voudrais être, mais bon, il n'y a pas de date limite pour apprendre. «
Merci Laetitia pour votre honnêteté, et pour tout le monde, tapotez bien !